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des mines de plomb, que l’on sépare par le mercure, et l’on a trouvé que l’on pouvoit conserver le plomb après l’opération. Il n’y a qu’un déchet (qu’un dixième), et le plomb même, après l’opération, en est

5 plus malléable. Lorsqu’un tonneau de plomb, qui

est (je crois) 200 milliers pesant, donne 5 onces

d’argent (chaque once fait 5 shelling), il y a quelque

profit. Mais on en tire quelquefois jusqu’à 14 onces.

Milord Bath m’a dit ceci.

1o II m’a dit encore que, du temps de Cromwell, les revenus des postes en Angleterre ne montoient qu’à 3o,ooo livres sterling par an ; qu’après la restauration Charles II les donna au duc d’York, son frère, pour son apanage ; que, depuis, on les donna à ferme ; que

15 les fermiers ôtèrent les abus et les firent mieux valoir. On les mit, ensuite, en régie, et, à présent, l’État en tire 15o,ooo livres sterling par an. D’où il faut conclure que la meilleure manière est de commencer par la ferme, parce que les fermiers, gens

2o intéressés, commencent par ôter les abus et portent l’impôt à sa valeur ; après quoi, il faut aller à la régie.

(Ceci doit être mis dans YEsprit des Loix, au chapitre de la régie.)

25 1985* (249. I, p. 258). — L’Électorat de Saxe est un très petit État. Cependant, soit par le commerce, soit par les mines d’argent, il donne des revenus très considérables. Il étoit l’entrepôt de tous les États voisins. Mais on a tellement chargé de droits les

3o marchandises que l’on passe beaucoup moins par la T. n. 5»