célibat. Tous les anciens peuples avoient de l’horreur pour la stérilité. Il seroit facile d’empêcher le célibat chez les séculiers, en établissant les loix romaines.
A Bordeaux, en 1622, de soixante écoliers des Jésuites, il y en eut trente qui entrèrent dans les 5 couvents.
Comme tous les grands changements sont dangereux dans un État, il ne faut pas détruire le monachisme, mais le borner. Il n’y auroit pour cela qu’à rétablir la loi de Majorien et la nouvelle (sic) de 1o Léon. Je ne sais si Louis XIV ne fit pas une loi pour empêcher que l’on ne fît ses vœux avant vingt-cinq ans. Innocent X détruisit tous les petits couvents de son État : il en renversa quinze cents, et il avoit résolu de porter tous les princes chrétiens à faire la 15 même chose. Il faudroit encourager les pères et les mères à élever leurs enfants. Il faudroit détruire les petits collèges et favoriser ceux des grandes villes. Comme il est important que les gens d’un certain état soyent élevés aux lettres, 11 est pernicieux de 2o tourner le peuple de ce côté-là. Il faudroit unir les petits bénéfices ; ce qui diminueroit le nombre des bénéficiers.
L’éducation paternelle préviendroit bien des vices. Elle feroit encore qu’on auroit plus d’attention à 23 marier les filles et à s’en débarrasser. Défendre de tenir des domestiques âgés de plus de vingt-cinq ans non mariés. Empêcher les Parlements de casser aussi facilement les mariages : la jurisprudence étant telle que la plupart ne subsistent que parce qu’ils ne 3o sont pas attaqués ; il faudroit donc que ceux qui sont