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concubinas habere nec antiqua jura nec nostra concedunt.» Antiqua, c’est la Religion payenne ; nostra, c’est la chrétienne.

1926 (go5. II, £*» 11 v°). — Il est singulier que, dans les climats du Midi de l’Europe, où le célibat est le 5 plus difficile, il ait été retenu, et que, dans ceux du Nord, où les passions sont moins vives, il ait été rejeté.

1927 (1ooo. II, f° 3o). — Un homme me consultoit sur un mariage. Je lui dis : « Les hommes, en général, 1o ont décidé que vous feriez une sottise ; la plupart des hommes, en particulier, ont décidé que non. »

1928* (2o5.I, p. 198). — Les mariages entre parents au premier et second degré sont défendus dans presque toutes les religions, et quoiqu’il y ait eu 15 autrefois des peuples où il étoit permis aux pères de se marier avec leurs enfants ’, je ne sais pas qu’il y en ait aujourd’hui de tels dans le Monde ; au moins sont-ils si obscurs qu’ils ne valent pas la peine d’être cités2. 1o

Cependant, à considérer ces mariages en euxmêmes, ils ne sont pas moins licites que les autres : car ils ne sont point contraires au Droit naturel, comme le péché d’Onam et celui des villes qui périrent par les flammes. Ils ne le sont pas non plus, de" leur nature, au Droit civil et politique, comme l’in

1. Il y en a : les Tartares et d’autres peuples, les Huns, etc. 2. J’ai mieux traité [le] sujet dans mes Loix.