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1914(725. I, p. 487). — Une mauvaise loi oblige toujours le Législateur d’en faire beaucoup d’autres, souvent très mauvaises aussi, pour éviter les mauvais effets ou, au moins, pour remplir l’objet de la première ’. 5

1915*(1513. II, f°229). — Il n’y a point de nation qui n’aime ses loix, parce que ses loix sont ses coutumes.

XVIII. CHANGEMENTS DE LOIX.

1916(184. I, p. 175).— Machiavel dit qu’il est 1o dangereux de faire dans un État de grands changements, parce qu’on s’attire l’inimitié de tous ceux à qui ils sont nuisibles, et que le bien n’en est pas senti de ceux à qui ils sont utiles.

J’ai encore une autre raison à donner : c’est qu’ils 15 servent d’exemple et autorisent la fantaisie de celui qui voudra bouleverser tout, en ôtant le respect que l’on doit avoir pour les choses établies.

1917 (6o3. I, f° 448). — Une forme particulière de gouvernement donnant un certain tour et une cer- 3o taine disposition aux esprits, vous changez l’un sans que l’autre vous suive, vous joignez le gouvernement nouveau avec la manière de penser de l’ancien ; ce qui produit de très mauvais effets.

1. Pour mon Traité des Loix.