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regarde le gouvernement militaire, et les raisons en sont naturelles : le travail suppose la discipline, et la discipline, la force du commandement. L’objet de celui qui travaille est le plaisir du délassement ; mais, b quand on est dans l’oisiveté, on a bien d’autres prétentions au bonheur.

1890* (1528. II, f° 232). — Toutes armées qui ont vécu délicieusement sont mutines : car, pour elles, le travail est insupportable. Mais celles qui sont 1o accoutumées aux exercices obéissent : car le combat ne leur est pas pénible ; au contraire, elles le souhaitent pour avoir du repos, au lieu que les autres le fuyent pour rattraper le lieu de leurs délices.

1891* (13g1. II, f° 201 v°). — Les Chevaliers. — Les 15 lances ayant besoin de bien des gens pour les servir, ceux qui les portoient étoient comme ceux qui alloient montés sur les chariots chez les Grecs et Troyens : troupes qui faisoient la principale figure dans les armées. 2o De là vinrent, dans la chevalerie comme chez les héros d’Homère, les colloques entre les principaux personnages.

1892* (1497. II, f° 224 v°). — Comme les Suisses nous ont donné l’art de la guerre en formant notre 25 infanterie, il n’est pas étonnant que les Romains eussent fait autrefois de même.

1893* (1469. II, f° 216 v°). — Lignes attaquées, Lignes