Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/369

Cette page n’a pas encore été corrigée


XVI. SOLDATS ET ARMÉES.

1886(654.I,^459).—J’ai longtemps cherché la raison pourquoi les soldats romains qui faisoient tant de travaux, qui étoient si chargés que l’on appeloit les soldats de Marius des mulets, ne mouroient 5 pas, comme les nôtres, lorsqu’on les faisoit travailler, comme nous avons vu au camp de Meitina (?) et ailleurs ’. Je crois que la raison en est que les soldats romains ne mouroient point dans les travaux parce qu’ils travailloient toujours, au lieu que les nôtres 1o sont des fainéants qui ne remuent jamais les terres : car on se sert parmi nous des pionniers pour cela, ou des paysans du lieu.

Voyez quelle étoit la charge d’un soldat romain.

1887* (1516. II, f°23o). — La chaussure des Ro-15 mains incommode fut cause des grands chemins de pierre carrée.

1888* (1496. II, f° 224). — Végèce a très bien remarqué que les armées licencieuses sont mutines.

Sa raison — Il y en a une autre ; c’est 1o

qu’elles sont moins accoutumées au commandement.

1889* (1527. II, f° 232). — Végèce a remarqué que les armées qui travaillent ne sont pas mutines. Ceci

1. J’ai mis cela dans les Romains.