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du temps de Charles Ier, par les réfugiés françois de ce temps-là*.

t. 11. 44

1883* (1960, ffl, f a57 V).

A Monsieur Domville.

Vous me demandez, Monsieur, ce que je pense 5 de la durée du gouvernement anglois, et de prédire quelles pourront être les suites de sa corruption.

Vous me donnez-là un sujet bien difficile à traiter. Peut-être que ma qualité d’étranger m’en rend plus capable qu’un autre, parce que je n’ai ni tant de 1o terreur, ni tant d’espérance. Mais je ne sais s’il est de l’intérêt de votre nation, s’il est nécessaire qu’on sache bien au juste ces choses. Il seroit bon que le Prince crût que votre gouvernement ne doit jamais finir, et que le Peuple crût que les fondements sur 0 lesquels il est établi peuvent être ébranlés : le Prince renonceroit à l’idée d’augmenter son autorité, et le Peuple songeroit à conserver ses loix.

Je crois, Monsieur, que ce qui conservera votre gouvernement, c’est que, dans le fond, le Peuple a 2o plus de vertu que ceux qui le représentent. Je ne sais si je me trompe, mais je crois avoir vu cela dans votre nation : le soldat vaut mieux que ses officiers, et le Peuple vaut mieux que ses magistrats et ceux qui le gouvernent. Vous avez donné à vos troupes 2s une paye si haute qu’il semble que vous ayez voulu corrompre vos officiers, et il y a tant de moyens de faire fortune, dans votre gouvernement, par le gouvernement, [qu’]il semble que vous ayez