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1865(1451. II, f° 213). — Quand on voit un homme actif qui a fait sa fortune, cela vient de ce que, de cent mille voyes, la plupart fausses, qu’il a employées, quelqu’une a réussi. De là, on en argumente 5 qu’il sera propre pour les affaires publiques. Cela n’est pas vrai. Quand on se trompe dans quelques projets pour sa fortune, ce n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. Mais, dans les entreprises d’État, il n’y a pas de coup d’épée dans l’eau.

1o 1866(253. I, p. 263).— Il ne faut point donner de projets dans les pays où, quand vous auriez persuadé le peuple, il vous reste encore de persuader le Ministre, lequel rejette toujours le projet, par la raison qu’il n’est pas le sien.

15 1867 (783. I, p. 509).— Les ministres travaillent toujours contre la liberté : ils haïssent les loix, parce qu’elles gênent toutes leurs passions.

1868(739. I, p. 491). — Il n’y a pas parmi nous de

si petit ministre, ni de commis à 1,000 écus d’ap

2o pointements, qui n’ait plus d’affaires que les grands

visirs d’Orient, qui sont à la tête de la milice, de la

justice et des finances de l’Empire.

1869 (1594. II, f’456).— Je disois de ceux qui, par quelque injustice, avoient quitté le service : « Ce 25 sont des gens morts au service des ministres. »

1870(977. II, f*’ 27 v°). — Il y a cinquante ans qu’il