autres songent d’abord au bien du peuple et en tirent le leur ; les autres, pour faire leur propre bien, et songeant à leur propre bien, songent à celui de leurs peuples pour augmenter leur bien. Ici, le peuple est en second ; là, il est le premier 5 objet ; et, chez les premiers, il n’est en aucune façon l’objet. La véritable prospérité est chez les princes où le peuple est le premier objet. Le Prince et les peuples tirent peu d’utilité lorsque le peuple est le second objet : ce sont des moutons que l’on nourrit 1o pour les tuer.
1. J’ai mis cela dans le Journal.
2. Faire un traité des vices des princes.
1838* (829.I, p. 533). — Quand la prospérité n’est qu’au-dehors, la preuve du bonheur est très équivoque : car souvent un prince qui a de grandes qualités, mais qui ne les a pas toutes, peut faire faire 15 au-dehors de grandes choses à un État qu’il gouverne très mal.
1839(833.I, p. 535). — Comment les princes peuvent-ils être sûrs de gagner des batailles ? Cela dépend de tant de circonstances. Vous trouvez un »o obstacle grand comme ce bureau ? Il faut que l’escadron ou le bataillon s’ouvre. Voilà une ouverture ! Or, si l’on entre dans cette petite ouverture ? — Ou bien un rang est trop serré ; il se met en arc. On est trop pressé (grand désavantage). Idem, trop 35 lâche.
1840 (569. I, f° 440 v°). — Presque tous les princes traitent les affaires comme Caligula traitoit les