1830 (590. I, f° 446). — La plupart des princes, à tout prendre, sont plus honnêtes gens que nous. Peut-être que, dans la partie qui nous est confiée, nous abusons du pouvoir plus qu’eux. Il n’y en a guère qui ne veuillent être aimés ; mais ils ne peu- h vent pas aisément y réussir.
1831 (944. II, f° 20). — Il y en a peu où ceux qui gouvernent n’ayent en général de bonnes intentions et ne souhaitent que leur administration ne soit bonne : car, comme ils sont en spectacle à tout l’Uni- 1o vers, pour peu qu’ils ayent de sentiment d’honneur, etc.
Aux uns, les lumières peuvent manquer ; aux autres, l’éducation ou l’aptitude au travail. Plusieurs sont conduits par les préjugés de leur pays, de leur 15 siècle ou de leur état même. Les autres sont entraînés par le mal qui a déjà été fait, ou découragés par la difficulté d’y remédier : car il est difficile de ne pas se tromper lorsqu’on veut corriger des maux particuliers, et qu’on n’est pas assez heureusement 2o né pour pouvoir pénétrer d’un coup de génie toute la constitution d’un État.
1832(1467. II, f° 216).— Les princes sont toujours en prison. Clément XI disoit : « Quand j’étois homme privé, je connoissois tout le monde à Rome, et le 25 mérite de chacun. A présent que je suis pape, je ne connois plus personne. »
1833(445. I, p. 389). — Pourquoi est-ce que la