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1803 (784. I, p. 509). — Les nations libres sont des nations policées. Celles qui vivent dans la servitude sont des nations polies.

1804(370.I, p. 358). — On ne peut appeler libre un État aristocratique. 5

1805 (751. I, p. 494). — Liberté. — Il faut s’ôter de l’idée ces mots de trône (?) et de sénat ou d’états : ce n’est pas ce qui caractérise la liberté. Il y a dans les monarchies des points et des moments de liberté.

Personne libre en Turquie, pas même le Prince ! 1o

A Venise, les sénateurs libres politiquement, et non pas civilement.

L’aristocratie de Gênes égale à celle de l’armée d’Alger.

La Hollande n’est plus libre depuis qu’elle n’a 15 plus de stathouder.

En Hollande, les magistrats sont libres. En Angleterre, ils sont esclaves comme magistrats, et libres comme citoyens.

C’est le mal lorsqu’un magistrat est libre comme 2o magistrat, et cela arrive toujours s’il n’y a quelque puissance réglante et tempérante.

En Angleterre, celui à qui on fait son procès, et qui sera pendu le lendemain, est plus libre qu’aucun citoyen du reste de l’Europe. 3b

En Espagne, le Clergé libre ; le peuple dans un étrange esclavage.

Toute république trop petite ne peut pas être appelée libre : libertas non sua vi nixa.