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1726 (13oo. II, f» 137 v°). — Je disois à Mad» du Châtelet : t Vous vous empêchez de dormir pour apprendre la philosophie ; il faudroit, au contraire, étudier la philosophie pour apprendre à dormir. »

1727 (457. I, p. 392). — Il faut plaindre les gens 5 malheureux, même ceux qui ont mérité de l’être, quand ce ne seroit que parce qu’ils ont mérité de l’être.

Les malheurs sont de nouvelles chaînes pour les cœurs bien faits. 1o

1728 (462. I, p. 394). —Je crois qu’il faut avoir du zèle pour le salut des autres ; mais il n’en faut pas moins avoir pour le sien propre. Or, il est>plus certain que les meurtres, les assassinats, les gênes(?) et les persécutions nous sont défendus, qu’il n’est ô certain qu’ils nous sont permis pour la conversion des autres et pour la gloire de la Religion (laquelle n’a pas besoin de gloire).

1729 (838.I, p. 538). — Être vrai partout, même sur sa patrie. Tout citoyen est obligé de mourir 2o pour sa patrie ; personne n’est obligé de mentir pour elle.

1730(91o. II, f’ 13). — On a bien tort de ne point dire la vérité quand on peut : car on ne la dit pas toujours lorsqu’on le veut, et qu’on la cherche. s5

1731 (1585. II, f°455). — Made du Deffand dit fort