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mettre, et les Papes le crurent si fort que, par crainte de sa puissance, ils perdirent l’Angleterre. La France, qui devoit lui résister, n’avoit ni cette autorité chez elle, ni cette puissance au-dehors

5 qu’elle a à présent. Elle avoit de moins : Calais, partie de la Flandre, le Hainaut, l’Artois, le Cambrésis, la principauté de Sedan, partie du Luxembourg, la Lorraine, les Trois-Évêchés, l’Alsace, Strasbourg, Franche-Comté, Bresse, Bugey, Val

1o romey et Gex, le Roussillon, le Béarn et la BasseNavarre, et ses établissements aux Indes. Elle lui résista, cependant. C’est que la puissance de Charles étoit trop partagée.

1683(353. I, p. 344). — L’Empereur seroit un des 15 grands princes du Monde, si les Pays-Bas étoient abîmés par un tremblement de terre. C’est son foible que les Pays-Bas.

1684 (2117. III, f° 349 v°). — La dignité de l’Empereur tourne toujours la tête au Conseil de Vienne.

2o 1685(2 123. III, f° 35o).—Je trouvois à Vienne les ministres très affables. Je leur disois : « Vous êtes des ministres le matin et des hommes le soir. »

1686 (890. II, f° 9). — Sur les mauvais succès de

l’Empereur dans la guerre de 1733 et 1734, je

disois :

25 « Ce qui fait la vraye foiblesse de l’Empereur,

c’est que cette cour n’est pas accoutumée à jouer