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1673* (814.I, p. 520).— En Angleterre, comme on

voit, une liberté effrénée dans les papiers, on croit

d’abord que le peuple va se révolter ; mais là, comme

ailleurs, le peuple est mécontent des ministres, et

5 l’on y écrit ce que l’on pense ailleurs.

1674 (655.I, f° 459 v°). — Je disois : « S’il n’y avoit pas de roi en Angleterre, les Anglois seroient moins libres. » Cela se prouve par la Hollande, où les peuples sont plus dans l’esclavage depuis qu’il n’y a 1o plus de stathouder : tous les magistrats de chaque ville, de petits tyrans.

1675(625.I,f°451). — Jacobites, à présent ridicules

en Angleterre. C’est que le dogme de l’obéissance

passive l’est devenu. En effet, il est inconcevable

15 qu’il ait eu tant de crédit. Mais que ne peut pas

soutenir et persuader le Clergé ?

1676(657.I, ^459 v°). — L’Angleterre est comme la mer, qui est agitée par les vents, qui ne sont pas faits pour submerger, mais pour conduire au port.

2o 1677 (816.I, p. 523). — L’Angleterre est agitée par des vents qui ne sont pas faits pour submerger, mais pour conduire au port.

1678*(1429. II, f° 206).—Je disois que M. Wal

pole avoit toujours un foudre à la main et un bras

25 de laine : DU lanatos pedes habent. Les seigneurs qui

protestoient contre lui dirent qu’il n’y avoit jamais