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sans avoir, de tous côtés, des ennemis mortels, c’est-à-dire sans courir une infinité de périls.

1. Livre imprimé à Leyde, 1689.

2. Mis dans l’ouvrage sur les Romains.

1667(372. I, p. 358).— La République d’Angleterre n’a subsisté que pendant un petit intervalle : b c’est celui qui est après l’abattement du parti du Roi et avant le commencement de la puissance militaire de Cromwell. Pendant Cromwell, ce fut tyrannie. Après lui, jusqu’au rétablissement, partie tyrannie, partie anarchie.

1o 1668 (584.I, f° 445). —Je crois que c’est du temps de Charles II que l’on fit le procès à un homme pour avoir dit que le roi d’Angleterre ne guérissoit pas des écrouelles.

1669 (12o3. II, f° 92 v°). — Le roi Guillaume, dans 15 un débat, à qui on dit : « Mais, Sire, il pourroit bien arriver que l’on se mettroit en république, » répondit avec son sang-froid ordinaire : «Oh ! C’est ce que je ne crains pas : vous n’êtes pas assez honnêtes gens pour cela. > Beau mot ! et je m’étonne qu’un 2o roi l’ait dit. Aussi étoit-ce un roi de nouvelle création. Il voyoit bien qu’il faut de la vertu et de l’amour pour le bien public pour faire une république. Aussi, après Cromwell, n’en put-on pas faire une d’un jour. On changeoit tous les huit jours 25 de gouvernement ; chacun ne songeoit qu’à ses intérêts ; et il fallut, enfin, rappeler le Roi.

1670(26o. I, p. 271). — Par l’union avec l’Ecosse,