Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/285

Cette page n’a pas encore été corrigée


1642 (375. I,p. 359).—Je disois : «Je ne crois pas, comme Louis XIV, que la France soit l’Europe, mais la première puissance de l’Europe.»

1643 (3g 1. I, p. 364). — Cette grande puissance que Dieu a mise entre les mains du Roi, mon 5 maître, ne le rend pas plus redoutable à ses voisins. C’est un gage du Ciel pour la paix et la liberté de l’Europe. Et, comme les moindres princes mettent le courage à étendre leur pouvoir, les grands le mettent à modérer le leur. 10

1644* (933. II, f° 16 v°). — Cette grande puissance que Dieu a mise entre les mains du Roi, mon maître, ne le rend pas plus redoutable à ses voisins. C’est le gage de la paix de l’Europe. Plus fier du titre d’ami qu’il ne le seroit de celui de conquérant, le Ciel, en 15 le faisant naître a fait toute sa grandeur, et il n’y ajoute que des vertus. Il croit que les Roix ne sont pas nés seulement pour faire le bonheur de leurs sujets, mais qu’ils sont destinés encore à faire la félicité du Genre humain. Tels sont les sentiments 1o de la grande âme du...

1645 (914. II, f° 13). — Le cardinal de Fleury. — Il est parvenu à abattre le Jansénisme et à faire recevoir la Constitution \ ; et cela, per alluvionem, en marchant lentement et ne faisant pas un pas qui ï5 n’allât à son but. L’allure contradictoire à elle-même

1. *Cela a bien changé".