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charmé de la générosité de ceux qui, en le refusant, ont achevé de les (sic) mettre à sa portée.

1637 (2143. III, f° 351 v°). — On disoit que M. Law avoit eu beaucoup d’ennemis en France. « Oui, dis5 je, et des ennemis qu’il n’avoit jamais vus. On ne peut se raccommoder avec ceux-là. »

1638* (2042. III, f° 335 bis). — ]e disois de M. le Duc qu’il cherchoit toujours la vérité et la manquoit. toujours.

’o 1639 (1964. III, f° 271). — Je disois : « On sait qu’il n’a tenu qu’à feu M. le Duc de faire épouser sa sœur au Roi. On voit, par les Mémoires de l’abbé de Montgon, qu’il avoit consenti que la branche d’Espagne succédât à la Couronne, au préjudice de

15 la ligne d’Orléans et, par conséquent, [de] celle de Bourbon. Eh bien ! il a su faire cela ! Eh bien ! il ne s’est pas donné la réputation d’homme magnanime, et, parce qu’il étoit un sot, il s’est donné la réputation d’être un marchand de bled. »

2o 1640(n67. II, f° 81). —Le maréchal de Villeroy parloit toujours à son pupille de ses sujets, et jamais de ses peuples.

1641 (2113. III, ^464 v°). —Je me souviens du Roi dans sa jeunesse : il n’avoit d’autre passion que de 25 crever cinq ou six chevaux par semaine, et on s’en plaignoit.