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Alliance contre la France est presque une chose inouïe dans l’histoire, et, cependant, elle n’eut pas réellement l’effet qu’elle sembloit devoir attendre de tant de succès : qui étoit d’abaisser la France.

1625* (2039. III, f° 335 v°). — Lorsque le feu Roi 5 voulut obliger Philippe V de chasser la princesse des Ursins, ayant longtemps tenté et jamais réussi, il chargea M. de Berwick d’en parler. Il y avoit dans la lettre : « Dites-lui qu’il me doit cela, non seulement parce qu’il est mon petit-fils, mais aussi parce que 1o je lui ai mis la couronne sur la tête. Dites-lui tout ! Mais ne lui dites pas que je l’abandonnerai : car il ne le croiroit jamais. >

1626(38o. I, f° 360). — Je veux faire une liste et voir combien de fois les François ont été chassés d’Italie, 15 combien de fois ils en ont été chassés par leur indiscrétion avec les femmes. J’ai supputé, dans mon extrait de Pufendorf, qu’ils en ont été chassés neuf fois ; presque toujours par leur indiscrétion, sans compter, après la bataille de Turin, leur retraite 3o vers la France, qui ne vint que de leur impatience.

Je veux voir aussi combien de fois les Papes ont excommunié les Empereurs, et combien ils ont fait de fois révolter l’Italie et l’Allemagne.

1627 (1388. II, f° 200 v°). — Le seul homme que 15 Saint-Cernin connût admirable, c’étoit le maréchal de Villars. Ce n’est pas qu’il n’eût du mérite ; peutêtre plus que Saint-Cernin ne lui en connoissoit.