soldat malade. Quand un officiera été à pied, et que vous lui dites, en arrivant, d’aller à une expédition, il n’a plus bonne volonté. Les soldats crèvent. Le grand secret, c’est d’avoir des troupes qui ne périssent point. Quand un soldat est malade, qu’il reste 5 dans un buisson, il meurt, il déserte. Dans la dernière guerre, les bataillons ennemis plus forts débordoient toujours les nôtres. Si on avoit mis une corde, un bataillon ennemi auroit tiré deux de nos bataillons. 1o
1621 (362. I, f° 438 vo).—Je dis qu’il n’est pas vrai que, quand nous aurions gagné la bataille d’Hochstaedt, nous eussions été les maîtres de l’Europe. Notre frontière devenoit trop étendue. Les Allemands se seroient réveillés, et, au lieu de vendre 15 des troupes, auroient fait leur affaire propre1.
1622* (1529. II, f° 232 v°). — La frayeur nous fit faire à Turin la chose du Monde la plus prudente : ce fut d’abandonner l’Italie et de défendre les Alpes. Nous avions sujet d’espérer par la nature des choses 2o de faire la guerre supérieurement en Espagne. Nous étions inattaquables en Alsace. Nous n’avions qu’à défendre la Flandre et laisser ranimer ce feu que tant de malheur avoit éteint.
1623 (645.I, f° 457). — Nous avons vu dans la der- 25 nière guerre une puissance dont la principale force
1. Mis dans les Romains.