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d’Orient. Or, il ne craignoit pas que l’Empereur d’Orient et le Pape, lesquels se portoient une haine mortelle, s’accommodassent jamais.

1594 (7Î2. I, p. 495). — Charlemagne. — Sous lui, les peuples du Nord furent soumis, et le fleuve 5 remonta vers sa source.

1595 (753.I, p. 495). — Du (?) temps des premiers successeurs de Charlemagne, il n’y avoit point de troupes réglées, et on ne mettoit point de garnisons dans les villes ; il n’y avoit point de citadelles ; de to façon qu’il étoit impossible de maintenir dans la f1delité une nation éloignée, comme l’exemple des Saxons et des Italiens le fit voir.

1596 (1o51. II, f°61). — J’ai dans la tête (et, pour cela, il faudroit bien lire toutes les chroniques de 15 France et de Normandie recueillies par André Duchesne) que la Bretagne ne fut pas donnée tout entière aux Normands ; mais seulement le pays de Nantes, et ce qui environnoit la basse Loire. C’étoit une pratique constante chez les Normands de se 2o saisir d’une île, à l’embouchure d’une rivière, où ils se fortifioient1. De là, ils portoient leurs brigandages partout. Mais les pays qui étoient près de la partie basse du fleuve étoient ruinés par préférence.

1. Voyez mon Spicilège, où le czar Pierre Ier, avec de petits bâtiments qui contenoient quarante hommes à cheval, ravagea toutes les côtes de Suède : 1ls alloient plus vite que les gardécotes.