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1582* (190. I, p. 189). — Je ne puis concevoir les historiens françois.

Voyez comme le père Alexandre révoque en doute les faits les plus constants de l’histoire fran5 çoise, pour diminuer l’autorité du Pape. Comment peut-on démentir tous les historiens contemporains ? Peut-on nier que l’aveuglement ne fût grand dans ces temps-là sur l’autorité du Pape ? Nier un de ces faits particuliers qu’est-ce que cela avance ? Toute

1o l’histoire en corps n’est-elle pas un monument de l’aveuglement de nos pères à cet égard ? Pour moi, j’aimerois mieux ne point écrire d’histoire que d’en écrire pour suivre les préjugés et les passions du temps.

1ï’ Tantôt, l’un vous fera descendre les Capets des Mérovingiens ; tantôt, l’autre voudra que le nom de très chrétien ait été toujours affecté aux princes françois.

On ne fait pas un système après avoir lu l’histoire ;

2o mais on commence par le système, et on cherche ensuite les preuves ; et il y a tant de faits dans une longue histoire, on a pensé si différemment, les commencements en sont ordinairement si obscurs, qu’on trouve toujours assez de quoi faire valoir

25 toutes sortes de sentiments.

1583(925. II, f° 15 v°). — Si le système de l’abbé Dubos est vrai, quelle seroit l’origine des servitudes en France ?

1584*(1488. II, f°222). — lime semble qu’ilmanque