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1533*(15o2.II, f°225v°). — La République romaine avoit un grand avantage sur la carthaginoise : lors de la seconde guerre punique, la première étoit une démocratie qui se gouvernoit selon l’ordre et les règles d’une aristocratie ; la seconde étoit une ans- 5 tocratie qui tournoit à l’oligarchie1.

1534* (1247. II, f* IQ3).— Voyez la destruction que causa l’Empire romain ! Tite-Live dit que, de son temps, à peine pourroit-on trouver dans le pays des

Samnites de gens de guerre. Plutarque dit 1°

que, de son temps, on pourroit à peine trouver dans

toute la Grèce de gens de guerre. C’est

qu’avant les Romains le Monde étoit divisé en une infinité de petits États. Les Macédoniens et les Carthaginois en ébranlèrent plusieurs ; les Romains les 15 détruisirent tous. Or, dans toutes ces petites républiques, etc.

1535* (1483. II, f° 220 v°). — Établissement de la puissance de Rome, c’est-à-dire de la plus longue conjuration qui ait jamais été faite contre l’Univers. 2o

1536 (605.I, f° 448 v°). — Les Romains se croyoient dans un état de grandeur où ils n’avoient plus rien à espérer, ni à craindre, lorsqu’ils se virent en danger de périr. Les Cimbres et les Teutons parurent en un moment : ennemis inconnus, qui étonnoient 25 par leur nombre, leur férocité, leurs cris ; qui attaquoient,

1. Voyez mon extrait d’Aristote, page 1o3.