Platon, si l’on veut avoir une juste idée des loix et des mœurs des Grecs. Les chercher dans leurs historiens, c’est comme si nous voulions trouver les nôtres en lisant les guerres de Louis XIV.
5 1453 (324.I, p. 334). — Nous avons des auteurs de l’ancienne histoire de France favorables aux Bourguignons ; d’autres, aux Austrasiens •.
Aujourd’hui, que ces différents intérêts ont cessé, à peine cette partialité se fait-elle sentir.
1o Un auteur cesse d’être partial à force d’être ancien, et il faut bien croire que les écrivains d’autrefois étoient comme ceux-ci.
1454(1073. II, f° 66). — La plupart de nos François qui ont écrit eux-mêmes leurs mémoires sont
’5 si visiblement vains qu’il est impossible qu’ils soyent vrais. Ils ont tout fait dans la guerre et dans les affaires. Mais, les hommes ayant à peu près les mêmes passions, les mêmes inquiétudes, les mêmes talents, il n’est pas possible que, sans être réprimés
2o par quelque force majeure, ils résignent à un seul l’emploi d’agir et de penser.
1455* (1462. II, f° 215). — Depuis la découverte de
l’imprimerie, il n’y a plus d’histoire vraye, dit le
père Cerati. Les princes n’y étoient point attentifs,
23 et la police ne s’en mêloit pas. Aujourd’hui, tous
les livres sont soumis à l’inquisition de cette police,