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1410 (1581. II, f° 455). — C’est Paris qui fait les François. Sans Paris, la Normandie, la FrancheComté, la Picardie seroit (sic) plus allemande que les Allemands.

5 1411 (1079. H’ & 67). — A Paris, on est étourdi par le monde ; on ne connoît que les manières, et on n’a pas le temps de connoître les vices et les vertus.

1412 (1977. III, f° 279).— A Paris, je n’entends ’o parler que de deux hommes : l’un qui n’avoit rien, et qui est aujourd’hui très riche ; l’autre, un homme autrefois très riche, et qui aujourd’hui n’a rien.

1413(1975. III, f° 279). —Je disois : « Rien ne me frappe tant à Paris que l’agréable indigence des ’5 grands seigneurs et l’ennuyeuse opulence des gens d’affaires. »

1414 (1586. II, f° 455 vo). —Je disois : « J’aime Paris : on n’y fait point de réflexions ; on se défait de son âme. >

2o 1415(1587. II, f°455 v°).—Je n’aime point à Paris les dîners réglés : c’est comme les vœux des moines ; le sacrifice n’est compté pour quelque chose que la première fois.

1416 (2081. III, f° 343 v°). — C’est une bonne chose ib que de vivre en France : les mets sont meilleurs que