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qu’à convertir les princes. Ils veulent soumettre à Dieu la grandeur des roix, parce qu’ils en sont éblouis eux-mêmes. Mais il n’accepte point leurs offrandes, et, comme il ne veut point de vues mondaines dans l’établissement d’une religion qui est 5 faite pour en donner d’autres, il les chasse du Japon et de la Chine, et, content du triomphe de quelques martyrs, il trouve plus sa gloire dans la destruction de leur ouvrage, qu’il n’auroit fait dans l’accomplissement. 1o

1. Mis dans les Romains.

1344 (531. I, p. 426). — Je ne voudrois pas que l’on allât prêcher les Chinois : car, comme il faut leur faire voir la fausseté de leur religion, ils sont mauvais citoyens avant que l’on puisse les faire chrétiens.

1345(570.I, f° 441). — On dit que quelques mis- ô sionnaires, pour faire battre les Sauvages, leur disoient que Jésus-Christ étoit françois ; que les Anglois l’avoient crucifié.

XV. PORTRAITS.

1346 (2156. III, f° 352 v°). — On disoit du comte 2o de Boulainvilliers qu’il ne savoit le passé, le présent,

ni l’avenir : il étoit historien ; il avoit une jeune femme ; et il étoit astrologue.

1347 (2118. III, f’ 349 v° ). — Le maréchal de