1238 (427. I, p. 383). — Un âne, pressé de fuir l’ennemi, dit : «Je sais bien ce que je puis porter ; on ne m’en fera pas porter davantage. »
L’âne qui est en dialogue avec le cheval qui lui veut persuader de venir dans son écurie : « Y bau- 5 doisine-t-on ? dit-il. — Tais toi ! dit le cheval : car le palefrenier prendroit une fourche. »
Ces ânes ont dit souvent de très bonnes choses.
1239* (71. I, p. 66).— Le monde est rempli de gens que, comme le Janus de la Fable, on peignoit 1o avec deux visages.
1240 (1579. II, f° 455).— Je disois : « Il y a des gens qui ont l’âme sur le visage, et d’autres, derrière la tête. »
1241 (1125. II, f° 77 v°).— Sur certaines gens qui 15 vivent avec leurs laquais, je disois : « Les vices ont bien leurs pénitences. >
1242* (1663. III, f° 12 v°). — Voici un beau mot de Henri IV, et je crois qu’il a été rapporté par milord Bolingbroke. Le Roi demanda à l’ambassadeur d’Es- 2o pagne si son maître avoit des maîtresses. « Sire, dit gravement l’ambassadeur, le Roi, mon maître, craint Dieu et respecte la Reine. — Eh ! quoi ? dit Henri IV, n’a-t-il pas assez de vertus pour faire pardonner un vice ? > » ; ;
1243 (101S. II, fo 38 v°). — Lorsque M. le duc