qui suppose un effort ; moins d’occasions de se distinguer ; une certaine façon méthodique de prendre les villes et de donner des batailles (la question n’étant que de faire une brèche et de se rendre dès 5 qu’elle est faite) ; toute la guerre consistant plus dans l’art, que dans les qualités personnelles de •ceux qui se battent (l’on sait, à chaque siège, le nombre des soldats qu’on y sacrifiera) ; la noblesse ne combat plus en corps.
1o 1228*(81o. I, p. 518). — La philosophie et j’ose même dire un certain bon sens ont gagné trop de terrain dans ce siècle-ci pour que le héroïsme (sic) y fasse désormais une grande fortune ; et, si la vaine gloire y devient une fois un peu ridicule, les con
15 quérants, ne consultant plus que leurs intérêts, n’iront jamais bien loin.
Chaque siècle a son génie particulier : un esprit de désordre et d’indépendance se forma en Europe avec le gouvernement gothique ; l’esprit monacal
2o infecta les temps des successeurs de Charlemagne ; ensuite régna celui de la chevalerie ; celui de conquête parut avec les troupes réglées ; et c’est l’esprit de commerce qui domine aujourd’hui. Cet esprit de commerce fait qu’on calcule tout.
2b Mais la gloire, quand elle est toute seule, n’entre que dans les calculs des sots.
Je ne parle ici que de la vaine gloire, non de celle qui est fondée sur les principes du devoir, de la vertu, du zèle pour le Prince, de l’amour pour la
io Patrie ; en un mot, je parle de la gloire d’Alexandre,