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et parvint par là à ce période tant vanté d’une république parfaite.

1200 (1016. II, fo 38).— Une chose ridicule est une chose qui ne s’accorde pas aux manières et aux actions ordinaires de la vie. 3

1201 (311. I, p. 329). — Rien n’est extraordinaire lorsqu’on est préparé. Nous sommes étonnés de ce que Néron montoit sur le théâtre, et non pas de ce que Louis XIV dansoit un ballet. C’est que les danses venoient des tournois (je crois) et avoient 1o une belle origine.

1202 (2225. III, f°465). — Une perruque mal mise ne met ordinairement personne mal avec le public : on fait grâce des petits ridicules ; on n’est puni que des grands. 15

1203(442. I, p. 388).— Il n’y a point de profession que la coutume ne puisse mettre en crédit et exciter une infinité de gens à l’embrasser : témoin celle des gladiateurs, qui descendirent dans l’arène par milliers, même les sénateurs, même les empe- 2o reurs : témoin Commode, qui se disoit, dans une inscription, Prince souverain des Gladiateurs, et qui en avoit, disent les auteurs, tué dix mille de sa main gauche ; — profession infame et destinée d’abord aux criminels ou des esclaves, ensuite des (sic) gens 2.5 accablés de dettes, ensuite des citoyens, ensuite des sénateurs, des empereurs.