1073* (2041. III, f° 335 bis). — Souvent on critique ses amis pour qu’on ne laisse pas croire qu’on n’a pas assez de pénétration pour voir leurs défauts.
1074(uo5. II, f° 74). — La flatterie est une mu sique qui endort. J’ai ouï dire à M. Coste que M. Locke ne pouvoit plus vivre que dans la flatterie, et qu’en parlant de lui ; que milord Shaftesbury, ayant remarqué que M. Locke s’y étoit tellement accoutumé, y tomba lui-même, sans y penser, pour avoir vécu cinq ou six ans à la campagne avec des inférieurs ; que, M. Locke ayant été à la campagne, avec sir Isaac Newton et lui, chez milady Masham, il fut contenu par M. de Newton ; mais que, dès que celui-ci fut monté en carrosse, il commença à dire : « Pour moi, je... » C’étoit (me semble) un ressort bandé, qui se détendoit.
1075(1322. II, f° 185). — J’appelle le flatteur un esclave qui n’est bon pour aucun maître.
1076 (999. II, f° 3o). — Je disois : « On peut gronder 2o tant que l’on veut, pourvu qu’on n’en ait pas l’air. > Il en est de même de la louange.
IV. AFFECTIONS.
1077* (1554. II, f° 249). — Prévention des Pères. — Ce n’est pas la prévention de l’homme ; c’est celle 25 de la nature.