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1018 (158o. II, f° 455). — Je disois : « Les richesses, la naissance, etc., sont des médailles ; l’estime publique et le mérite personnel sont de la monnoye courante. >

3 1019(14. I, p. 6). — Quand on veut abaisser un général, on dit qu’il est heureux. Mais il est beau que sa fortune fasse la fortune publique.

1020(7o8.I, p. 479). — *I1 faudroit convaincre les hommes du bonheur qu’ils ignorent, lors même 1o qu’ils en jouissent*.

1021 (1o55. II, f° 61 v°). — La prospérité tourne plus la tête que l’adversité ; c’est que l’adversité vous avertit, et que la prospérité fait qu’on s’oublie.

1022 (1211. II, f° g3 v°). — Je disois : « La Fortune 15 est notre mère ; l’adversité, notre gouverneur. >

1023 (1635. III, f° 1 v°). — J’écrivois à Made deTalmont, sur la perte de son fils : « Nos malheurs diminuent à proportion de notre raison, qui veut que, comme le bonheur passé ne fait point le 20 bonheur à venir, le malheur passé soit de même. »

1024 (13Ô2. II, f° 195 v°). — Sur les malheurs de

grêle ou de gelée, je disois qu’il étoit dans la nature

que cela devoit arriver de temps en temps, et que

l’on devoit savoir cela en général ; qu’il étoit donc

z5 indifférent que cela arrivât cette année ou une