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1012 (2168. III, f° 359). — Lorsqu’on a laissé entrer un seul désir dans son âme, on n’est plus heureux ; celui-là devient le père d’une infinité d’autres, surtout si c’est de l’argent que l’on désire : car l’argent est une chose qui se multiplie. Souvent celui qui a 5 un honneur et une place sent très bien qu’il n’en peut pas avoir une autre. Mais celui qui a désiré 100,000 francs, pourquoi n’en désireroit-il pas 200 ?

1013(1oo4. II, f° 31 v°).—J’ai toujours vu que, pour réussir parfaitement bien dans le monde, il 1o falloit avoir l’air fou et être sage 1.

1014 (113q. II, f° 78 v°). — Il faut aux hommes un peu de logique et un peu de morale.

1015(2211. III, ^464). — Les vices ont servi à une infinité de gens pour faire fortune. Je demanderois ô seulement qu’il fussent indifférents.

1016(473.I, p.400).—Jedisois : « C’est un bonheur d’être d’un grande naissance ; ce n’est pas un malheur d’être d’une médiocre : le mérite console de tout. » 3o

1017(1576. II, f° 454 v°). — Quand il s’agit d’obtenir les honneurs, on rame avec le mérite personnel, et on vogue à pleines voiles avec la naissance.

1. Voyez page 27 de ce volume et page 220 de l’autre.