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Ces choses ont toutes un rapport mutuel les unes aux autres. Si vous en changez une, les autres ne suivent que lentement ; ce qui met partout une espèce de dissonance i.

646 (543.1, 432 v°). — La Religion chrétienne affoi- 5 blit l’Empire, d’abord, comme non tolérée, et, ensuite, comme non tolérante. Lorsqu’un état est tourmenté par des disputes sur la Religion, il arrive que la providence du Prince est toute occupée de ces disputes et néglige les autres points moins essentiels. 10 Il arrive2 qu’une infinité de gens sont dégoûtés du gouvernement. Quoique la mauvaise volonté d’une partie des citoyens paroisse impuissante, parce qu’elle ne fait pas des coups éclatants, elle ne laisse pas d’avoir des effets sourds, qui se produisent dans ô l’ombre et le temps ; d’où viennent les grandes révolutions. Il arrive que ce n’est ni le mérite personnel qui donne les places, ni l’incapacité qui en prive, mais des qualités étrangères : comme l’avantage d’être d’un certain parti ou le malheur d’être d’un 20 autre.

647 (61o.1, f°449 v°). — Dans Les Princes, je disois des Roix :

« L’amour pour le successeur n’est autre chose que la haine du prédécesseur. > 25

648-668. — Réflexions Sur Le Prince, Qui N’ont

1. Voyez page 543.

2. "Mis cela dans les Romains.*