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l’Europe. Le génie de la France s’éleva, dès ce moment, contre celui de l’Espagne. Cette dernière se lava, à la vérité, des accusations tant de fois faites de n’avoir d’autre religion que celle qui favorisoit sa grandeur ou sa politique. La chute du parti huguenot, 5 l’expulsion des Maures la justifia. Mais que ne lui en coûta-t-il pas pour se justifier ?

Le ministère du comte-duc d’Olivarez fut une perpétuelle décadence.

La guerre se faisoit non pour la gloire des princes, 10 l’utilité des peuples, le bien de la Religion, mais pour l’orgueil de deux ministres qui se jouoient de leur patrie et abusoient du Genre humain.

Les deux plus méchants citoyens que la France ait eus : Richelieu et Louvois. J’en nommerois un i5 troisième. Mais épargnons le dans sa disgrâce !

Louis XIV.

Le cardinal Imperiali, qui avoit offensé le Roi, trouva partout la colère d’un grand prince.

A la paix de , on donna à la France la a0

Haute et Basse-Alsace et le Les ambassa

deurs de France se recrièrent sur le peu. « Allez, dit M. Foscarini, plénipotentiaire de Venise. Il y a plus de deux cent mille (sic) ans qu’aucun ambassadeur de France n’envoya à son maître trois provinces a5 dans une lettre. »