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565 (496. I, p. 4o8). — Les peuples de l’Afrique, voisins de l’Égypte, avoient les mêmes coutumes que les Égyptiens1.

Les Grecs bâtirent Cyrène en Lybie.

3 566(497.1) P- 4°9). — Didon abordée en Chypre, le grand-prêtre de l’île se joignit à elle, à condition qu’il auroit la même dignité, et, comme ils manquoient de femmes, ils prirent de ces filles qui se prostituoient sur le rivage en l’honneur de Vénus ; 10 ce qui ne devoit point les choquer, puisque les femmes de leur pays se prostituoient en l’honneur de la Déesse syrienne2.

567 (498.1, p. 4o9).— Quant aux autres peuples de la côte, les auteurs ont parlé : des Nazamones,

i5 chez lesquels le mari emportoit chez lui, le jour de ses noces, tous les présents que sa femme avoit reçus de ses amants ; des Gyndames, dont les femmes portoient des franges autour d’elles, où elles faisoient des nœuds pour marquer leurs amours :

20 celles qui étoient le plus chargées de ces nœuds se vantoient d’avoir eu plus de part à l’estime publique.

Pour les peuples de l’intérieur, ils étoient si barbares qu’ils n’avoient point de loix. Hommes, et 25 non pas citoyens, ils respiroient l’air et ne vivoient pas. La plupart ne connoissoient point le mariage et ne trouvoient les enfants qu’à la ressemblance.

1. Voyez Hérodote, livre IV.

2. Cela prouve bien que la v étoit inconnue.