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424* (1695. III, f° 38 v°). — Hugues Capet. — Son nom est perdu dans les temps qui se sont perdus eux-mêmes et sont dans la nuit, le silence, les ténèbres et l’oubli.

5 425* (1696. III, f° 39). — Hugues Capet. — C’est se connoître bien peu en flatterie que de mêler des fables dans une généalogie la plus constamment établie que nous connoissons. Hugues Capet n’étoit point de la maison carlienne ; il étoit de la sienne.

1 o Sitôt que ce genre de grandeur pût être distingué, lui, son père et son ayeul parurent dans la grandeur. Sitôt que la perpétuité des fiefs servit à distinguer la grandeur des maisons, celle-ci paroît avec les grands fiefs, et elle a cet avantage que,

  • S toujours grande dans son cours, elle n’a d’origine que l’abîme de ces temps où régnent la nuit, les ténèbres et l’oubli.

426* (1828. III, f° 99). — On trouve, dans le Code des Lombards, des loix contre ceux qui portoient »o des armes enchantées. Elle se rapportent à peu près au temps où l’armure devint plus pesante chez les Francs. Il peut y avoir eu des armes de si bonne trempe qu’elles parurent tirer leur force de quelque enchantement. Cela donna l’origine à un *5 nombre infini de romans, qui ont été la matière de ceux que l’Arioste et les autres ont transmis jusqu’à nous ; d’autant plus ridicules aujourd’hui que les armes à feu ont fait disparoître tous les paladins.