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d’ailleurs, c’étoit un dessein mal conçu, mal digéré, et qui étoit moins l’effet de l’ambition que de l’impuissance et du désespoir.

156* (1670. III, f° 16 v°). — Sylla, étant consul, tira au sort les provinces avec son collègue et eut 5 la commission d’aller faire la guerre à Mithridate. Marius, pour l’en priver, chercha à mettre dans la République plus de désordre qu’il n’y en avoit déjà. Il gagna le tribun Sulpicius, et, ayant appelé à Rome le menu peuple des villes d’Italie, par de nou- 10 velles loix et par ces (sic) violences, il se fit donner la commission de Sylla.

Celui-ci courut à l’armée ; celui-ci courut à Capoue, où étoient les légions qui lui avoient été destinées, et leur représenta si bien le tort que Marius i5 vouloit leur faire, de donner à d’autres soldats les honneurs et les avantages de cette guerre, qu’elles le suivirent à Rome, d’où il chassa Marius et ses partisans 1.

157* (1671. III, f° 16 v°). — Justinien et un autre 20 prince que je ne nomme pas sont deux princes que les historiens peuvent louer et blâmer tant qu’ils voudront.

158* (1672. III, f° 17). — On souhaiteroit peut-être que j’entrasse ici dans le détail du gouvernement 25 politique de la République romaine ; mais je renverrai

1. Appien, De la Guerre civile, livre I8r.