Page:Montesquieu - Mélanges inédits, 1892.djvu/60

Cette page n’a pas encore été corrigée
LII
DESCRIPTION


notes. Les cahiers sont composés de feuilles doubles, en nombre variable (de trois à six) ; au total, on en compte trente et une. Les morceaux de papier sont intercalés simplement entre les pages ou fixés aux feuilles par des épingles.

A cet ensemble, qui constitue le corps de l’ouvrage, s’ajoutent quatre feuilles simples et une double. Trois de ces feuilles (dont les pages portent les numéros 37 à 44) sont réunies par une épingle. Une autre épingle rattache à la feuille qui les suit un alinéa rédigé après coup. Ce sont là les débris d’une première rédaction de l'Essai sur les Causes. Montesquieu, qui ne perdait rien, comptait en tirer profit.

Le manuscrit a vingt-cinq centimètres de haut sur dix-neuf de large. La première feuille servant de titre, le verso en est resté en blanc. Il en est de même des trois dernières pages du septième et dernier cahier.

A la suite du titre viennent cent dix-neuf pages écrites et cotées. Les feuilles de la rédaction primitive ont conservé les numéros qu’ils y avaient. Les pages pleines ont généralement de dix à douze lignes ; quelquefois plus. Des marges de cinq centimètres sont ménagées du côté du pli des feuilles. On y lit des additions, des corrections et des notes.

L’écriture de l'Essai est de grosseur moyenne et très nette. C’est celle d’un copiste. Mais la plupart des corrections et des notes sont de la main de Montesquieu.

Les quatre premiers cahiers du manuscrit contiennent la première partie de l’ouvrage ; les trois autres, la seconde. Au commencement de l’ouvrage surtout, des séries d’alinéas ont été biffées. L’auteur en a transporté le texte, plus ou moins remanié, dans certains chapitres de l'Esprit des Lois.

Ces emprunts suffisent évidemment pour prouver que l'Essai sur les Causes est antérieur et bien antérieur à 1748, c’est-à-dire à la publication du chef-d’œuvre de Montesquieu.



VI


DE LA POLITIQUE


Le manuscrit est formé d’un cahier de onze feuilles doubles, retenues ensemble par une épingle, et de trois morceaux de papier intercalés entre les pages et contenant des remarques détachées