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XXXVI
INTRODUCTION


avec soin aux manuscrits, et de s’enquérir de leur sort. « Quant aux manuscrits eux-mêmes, ajoutait-il, que le respectable petit-fils a cru devoir conserver, c’est avec respect pour une double mémoire que je les examinerai, si ce grand honneur m’est confié. »

L’affaire n’était pas encore réglée, lorsque Joseph-Cyrille de Secondat, baron de Montesquieu, mourut à Bordeaux, le 19 mars 1826, à l’âge de soixante-dix-huit ans.

Mais M. d’Haussez, préfet de la Gironde, avait sollicité, à la requête de Prosper, l’intervention du ministre des affaires étrangères pour faire revenir en France les manuscrits de Montesquieu, restés chez le dépositaire de Londres, depuis la mort de Charles-Louis. Le 15 janvier 1827, il reçut la réponse suivante :

» Monsieur,

» J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 18 du mois dernier, relativement à plusieurs manuscrits de Montesquieu qui sont déposés à Londres, et que les héritiers désireraient faire venir en France par l’intermédiaire de M. le prince de Polignac, afin d’éviter les visites des douanes anglaises et françaises.

» Je viens d’en prévenir M. l’ambassadeur de France à Londres et, en l’autorisant à recevoir ces manuscrits, je l’invite à me les envoyer directement.

» J’aurai soin. Monsieur, de vous les transmettre aussitôt qu’ils me seront parvenus.

» Recevez, Monsieur, etc.

» Bon DE DAMAS. »