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XXXV
HISTOIRE DES MANUSCRITS


aurait procuré la pairie, qu’il espérait transmettre à Prosper de Montesquieu. Sa correspondance montre combien peu il tenait aux honneurs pour lui-même. Son âge, sa position de fortune et, par-dessus tout, sa femme (qui ne voulait pas habiter la France, comme cela eût été nécessaire) lui firent renoncer à des titres qu’il n’aurait acceptés que dans l’espoir d’être utile au fils de Joseph-Cyrille.

Le 15 janvier 1818, les deux petits-fils de Montesquieu se retrouvèrent ensemble à La Brède. Mais Charles-Louis emporta bientôt en Angleterre le reste des papiers inédits qui lui appartenaient. Il correspondait souvent avec son jeune cousin Prosper, le seul héritier du nom. Il lui écrivit une dernière lettre, le 30 juin 1824, pour l’informer qu’il était malade et le prier de venir le voir. Il mourut à Bridge-Hall, le 19 juillet suivant, âgé de soixante-quinze ans.

Par son testament du 4 février 1822, Charles-Louis disposait de tout ce qu’il possédait en Angleterre en faveur de son épouse et du fils de Joseph-Cyrille. Il y recommandait que tous les manuscrits fussent recueillis avec soin et envoyés à Prosper de Montesquieu, son filleul. Ces manuscrits devaient rester, trois ans encore, à l’étranger, avant de revenir au château de La Brède.

A la suite du partage de la succession, ils avaient été remis, à Londres, entre les mains d’un dépositaire.

Le 16 août 1825, J. Lainé, l’ancien ministre, écrivit à Joseph-Cyrille, en l’engageant à envoyer son fils Prosper en Angleterre, afin de régler la succession de son cousin. Il lui recommandait de veiller