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NOTES

faire l’acquisition, puisqu’il n’ignoroit pas la disposition de l’arrêt du 27 février 1725, qui défend ces sortes de plantations. Il peut les mettre en bois ou en faire tel autre usage qu’il trouvera plus convenable, sans pouvoir se plaindre du peu de revenu qu’il en tirera, puisque toute cette acquisition ne lui revient qu’à 60 livres une fois payées, et 2 deniers d’exporte et 1 sous de rente par journal.

» Il a encore acquis 70 autres journaux au même endroit, qu’il m’avoit pareillement demandé de pouvoir planter en vignes, et il ne s’est restreint aux 30 journaux pour lesquels il vous demande aujourd’hui la permission, que parce qu’il a reconnu que la demande de 100 journaux paroîtroit exorbitante. Mais il se flatte que, si on lui permettoit d’en planter d’abord 30, il pourroit obtenir la même permission pour le reste, parce qu’il ne conviendroit plus de l’obliger à planter du bois dans le surplus, à cause du préjudice que sa vigne en pourroit recevoir.

» J’ai l’honneur, etc. »

Page 249. — Nous avons déjà dit que les deux dernières lignes du titre sont écrites de la main même de Montesquieu.

Page 253, ligne 22. — Il semble qu’il faudrait lire : préposerait, au lieu de : proposerait.

Page 253, ligne 24. — De tous les arguments de Montesquieu, c’est le seul dont le Gouvernement semble avoir tenu compte, en étendant, par l’arrêt du Conseil du 5 juin 1731, les dispositions de l’arrêt de 1725, à toutes les provinces et généralités du royaume.

Page 257, ligne 13. — Guillaume-Urbain de Lamoignon, comte de Launay-Courson, fut intendant de la généralité de Bordeaux de 1709 à 1717, et mourut conseiller d’État, à Paris, le 12 mars 1742, à l’âge de soixante-huit ans.

Page 257, ligne 25. — Montesquieu parle ici du système de Law, dont on connaît les vicissitudes de 1716 à 1720.

Page 258, ligne 16. — Montesquieu avait, en effet, acquis, le 24 décembre 1726, trente journaux de landes, situés dans la commune de Pessac, au quartier des Pujeaux-de-Péougran. Il avait fait cette acquisition de moitié avec M. Jean de Sarrau de Boinet, seigneur de Pichon, qui, d’ailleurs, lui céda sa part en 1735. M. de Sarrau fit aussi un mémoire contre l’arrêt de 1725, mémoire qu’on trouve au tome XVI des Manuscrits de l’Académie de Bordeaux, conservés à la Bibliothèque de cette ville.