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XVIII
INTRODUCTION


connoissoit — et qui ne connoissoit-il pas ? Ce recueil, qui commence vers 1740, ne finit que six mois avant sa mort. C’est de tous les manuscrits celui qui auroit exigé le plus de goût et de prudence dans l’extrait à publier.

» 3° Un deuxième volume des Lettres Persanes faisant suite aux lettres connexes. Ce second volume, au reste, auroit été assez mince, car il n’jauroit guères compris qu’une quarantaine de lettres.

» 4° Un petit traité intitulé : Le Prince y non en forme de roman comme Arsacey mais presque tout en maximes.

» 5° Un recueil de lettres ultro citroque. On sent que les siennes, qui sont moins nombreuses, n’existent qu’en brouillon. Quant aux réponses en original, il y en a du roi de Prusse, du roi de Pologne, de cardinaux, de ministres, de savans jurisconsultes, de gens de lettres, de femmes, etc.

» 6° Un recueil de plusieurs gros volumes in-4o intitulé : Matériaux de l'Esprit des Lois. Des publicistes, hommes de génie, auroient pu en tirer grand parti pour l’explication de certains passages que l’extrême concision de Montesquieu et sa disposition habituelle à sauter à pieds joints les intermédiaires ont rendus assez obscurs. Quelquefois, un chapitre de quelques lignes, tel que celui qui a pour titre : Idée du Despotisme (et tant d’autres), trouveroit ici son développement, son commentaire, ses preuves, soit dans le chapitre lui-même de plusieurs pages, tel que l’auteur l’avoit d’abord dicté, soit dans les extraits de divers auteurs, qui s’y rapportoient, et