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XI
HISTOIRE DES MANUSCRITS

traités dont une partie n’avait pu y être utilisée, les modifia et les compléta à l’aide des matériaux qu’il avait amassés dans ses recherches.

Il rédigea encore d’autres œuvres pendant le cours de ses publications, et postérieurement. Il écrivit, par exemple, le récit de ses voyages en Hongrie, en Allemagne, en Italie et en Hollande. Mais il ne crut pas devoir le faire imprimer, parce qu’il existait encore trop de personnes dont il parlait librement dans ce récit.

Lorsque la mort le surprit, le 10 février 1755, il n’avait encore mis au jour, comme il l’eût désiré, aucune des œuvres diverses que ses descendants commencent à faire paraître aujourd’hui.

Jean-Baptiste de Secondât, fils de Montesquieu, hérita des manuscrits de son père. L’étude des sciences l’absorbait. Il avait déjà fait imprimer quelques-uns de ses écrits propres, sur l’histoire naturelle. Après 1755, il fit paraître diverses études, notamment sur le chêne, la résistance des bois, les arbres forestiers de la Guyenne, les champignons, la maladie pestilentielle des bœufs en 1774, la culture de la vigne et les vins de Guyenne, etc. Mais il surveilla aussi, en 1758, l’édition des œuvres de Montesquieu, donnée par Richer, et y fit faire quelques changements à l’aide des papiers qu’il possédait.

Cela n’empêcha point Alessandro Verri[1]de se faire

  1. E. Bouvy, bibliothécaire de la Bibliothèque universitaire de Bordeaux : Paris et la Société philosophique en 1766, d’après la correspondance d’un voyageur italien. (Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux. Paris, Leroux, 1891, in-8°.)