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CRITIQUE DE L'HISTOIRE VÉRITABLE

j’ai marqué, plus haut, que je traiterois cette portion du genre humain.

Métempsycosiste joli homme. — Bien dépeint. Cette transmigration, la suivante et celle du petit maître, qui est après, n’en doivent être qu’une : il ne faut pas multiplier les transmigrations pour le même fond.

Dans la transmigration du métempsycosiste femme du militaire qui part pour la guerre, je ne vois rien à conserver que la réflexion qui la termine.

La transmigration suivante : fille extravagante. — Ce n’est pas, cependant, le caractère que vous peignez, mais celui d’une laide qui, faute de trouver des amants, en prend un qu’elle hait, par goût pour les hommes. A cela près, le morceau est bon ; ainsi il n’y a qu’à n’en pas faire une extravagante, mais une fille de tempérament.

Métempsycosiste femme sage, etc. — Le remplissage de cette transmigration ne me plaît point ; apparemment parce qu’il est trivial et point assez rajeuni par le tour.

7.
Livre Quatre.

Histoire amoureuse. — Vive et intéressante. Avec l’histoire de l’eunuque elle fait plus d’un cinquième de l’ouvrage, et, cependant, dans un ouvrage de mœurs, ce sont seulement deux épisodes ; au moins, celle-ci. Je ne conclus pas de là qu’il faille y rien changer, car elle est bonne ; mais il faut nourrir le reste. Autrement l’épisode devient le principal, au lieu qu’il n’est placé que pour délasser du ton moral.

8.
Livre Cinq.

L’idée du commencement de ce livre, fort bonne.

Page 8. — « Je croyois, Ayesda, qu’il ne valoit pas la peine, pour si peu de choses, de tant se distinguer de