suite de transmigrations. La coquette de cour se tirera fort bien de là. En général, j’observerai que vous faites une transmigration pour chaque trait, ce qui les multiplie trop. Je ramasserois tous ceux qui sont compatibles dans une même transmigration, et, outre que cela en diminueroit le nombre (ce que je regarde comme un avantage), le plaisir de suivre sous différents rapports un caractère pendant toute une vie augmenteroit la variété. Je ferois cela, par exemple, deux, trois fois, en différents endroits de l’ouvrage.
L’observation que je viens de faire est un peu exécutée dans la transmigration suivante. Mais je n’aime pas à la voir travailler pendant quinze jours à rétablir sa virginité. J’aimerois mieux lui faire seulement craindre la découverte de son mari, et peut-être j’aimerois encore mieux ne rien dire sur cela.
La réflexion qui vient ensuite est très bien ; mais il faut absolument ôter ce trait : « …Il me sembloit qu’on recevoit de moi des impressions à la ronde. » Du moins, il faut l’exprimer autrement.
Voici encore le métempsycosiste femme ! C’est trop souvent, et je répéterois ici volontiers la réflexion que j’ai faite plus haut sur cet article.
Le métempsycosiste encore femme, p….. entretenue par un financier. — Caractère qui ne fournit que des images basses, et qu’il faut, par conséquent, supprimer. Ce financier, qui demande à cette fille si elle a son pucelage, et la réponse précieuse de cette fille, qui lui répond qu’elle ne répond point, mais qu’elle rougit, sont selon moi des traits trop vils pour n’être pas supprimés. Ce discours de p…..isme qu’elle tient ensuite ne vaut pas mieux. En supposant que vous supprimerez cela, la suite de cette métempsycose est bien, c’est-à-dire depuis l’endroit où elle devient femme d’un gentilhomme. C’est à vous de voir s’il n’y a pas trop de ressemblance dans ces différentes transmigrations de femmes. Pour moi, je le pense de même, et, plus j’en vois de cette espèce, plus je me confirme dans la manière dont
