ont toujours eu de l’autorité sur leurs maris ; elle fut établie par une loi chez les Égyptiens, en l’honneur d’Isis, et chez les Babyloniens, en l’honneur de Sémiramis. On disoit des Romains qu’ils commandoient à toutes les nations, mais qu’ils obéissoient à leurs femmes. Je ne parle point des Sauromates, qui étoient véritablement dans la servitude de ce sexe ; ils étoient trop barbares pour que leur exemple puisse être cité.
Tu vois, mon cher Ibben, que j’ai pris le goût de ce pays-ci, où l’on aime à soutenir des opinions extraordinaires et à réduire tout en paradoxe. Le Prophète a décidé la question et a réglé les droits de l’un et de l’autre sexe. Les femmes, dit-il, doivent honorer leurs maris ; leurs maris les doivent honorer ; mais ils ont l’avantage d’un degré sur elles.
LETTRE xxxix.
l me semble, Ben Josué, qu’il y a toujours des signes éclatants qui préparent à la naissance des hommes extraordinaires ; comme si la nature
- ↑ Hagi est un homme qui a fait le pélerinage de la Mecque.