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CÉPHISE
ET
L’AMOUR


Un jour que j’errais dans les bois d’Idalie avec la jeune Céphise, je trouvai l’Amour qui dormait couché sur des fleurs, et couvert par quelques branches de myrte qui cédaient doucement aux haleines des Zéphyrs. Les Jeux et les Ris, qui le suivent toujours, étaient allés folâtrer loin de lui : il était seul. J’avais l’Amour en mon pouvoir ; son arc et son carquois étaient à ses côtés ;