Page:Montesquieu - Le Temple de Gnide, 1824.djvu/4

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


L’IMPRIMEUR AU LECTEUR.

On sera sans doute étonné de l’idée que j’ai eue d’imprimer Le Temple de Gnide sur une grande dimension, et, comme le disait un homme d’esprit, de mettre les Grâces en in-folio ; mais voulant, dans une édition qui est presque mon début typographique dans la capitale, réunir tout le luxe de la Fonderie et de l’Imprimerie à celui de la Gravure en relief des ornemens, j’ai dû choisir un ouvrage qui fournît le motif de plusieurs vignettes. J’ai donc voulu essayer de produire avec le bois les effets de la taille-douce. Cette tentative qui, je le crois, n’a été faite par aucun Imprimeur moderne, présentait une grande difficulté ; c’était d’imprimer, en même temps que le caractère, des vignettes d’une dimension aussi étendue, et d’obtenir des résultats satisfaisans.

Chaque Chant est orné d’une gravure sur bois exécutée par M. Thompson, célèbre graveur anglais, qui s’est en quelque sorte naturalisé en France. M. Lafitte, dessinateur du cabinet du Roi, et M. Devéria, son élève, connus tous les deux par un grand nombre de compositions agréables, ont été chargés des dessins.