Page:Montesquieu - Le Temple de Gnide, 1824.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Nous recouvrons de temps en temps quelques pièces de ces trésors. On a trouvé des ouvrages jusque dans les tombeaux de leurs auteurs ; et, ce qui est à peu près la même chose, on a trouvé celui-ci parmi les livres d’un évêque grec.

On ne sait ni le nom de l’auteur, ni le temps auquel il a vécu. Tout ce qu’on en peut dire, c’est qu’il n’est pas antérieur à Sapho, puisqu’il en parle dans son ouvrage.

Quant à ma traduction, elle est fidèle. J’ai cru que les beautés qui n’étaient point dans mon auteur n’étaient point des beautés ; et j’ai souvent quitté l’expression la moins vive, pour prendre celle qui rendait mieux sa pensée.

J’ai été encouragé à cette traduction par le succès qu’a eu celle du Tasse. Celui qui l’a faite ne trouvera pas mauvais que je coure la même carrière que lui. Il s’y est