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VOYAGE A PAPHOS

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PRÉFACE DE L’ÉDITEUR


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Le Voyage à Paphos a toujours été attribué à Montesquieu. Cependant on ne l’a jamais publié dans les œuvres complètes de l’auteur. Il est vrai que cette petite pièce offre peu d’intérêt. On n’y trouve point, comme dans le Temple de Gnide, certaines réflexions, certaines phrases où l’on reconnaît, parmi bien des fadeurs, la marque du maître. Le Voyage à Paphos a été peut-être improvisé pour amuser l’oisiveté d’une grande dame, mais ni l’invention ni l’exécution n’ont dû causer grand’peine au poëte ; tout y est pâle et sans relief. Nous l’avons cependant réimprimé à cause de sa rareté et pour être complet.

Le Voyage à Paphos a été publié pour la première fois, dans le Mercure de France, en décembre 1727 [1].


On lit en tête ce qui suit :


Le petit ouvrage qu’on donne ici nous est tombé par hasard entre les mains. Le titre, la première page et la fin sont déchirés du manuscrit ; ainsi nous ne savons pas ce qui peut manquer pour avoir l’ouvrage complet. On peut juger par l’imagination de l’auteur que la fiction doit avoir été poussée plus loin. On espère que l’approbation du public l’engagera à nous donner la suite et le véritable titre ; en attendant, nous le donnons sous le titre que voici : Voyage à Paphos.

  1. Pages 2849-2886.