vos ordres, je les lui ferai exécuter : vous avez pourtant plus de crédit que moi auprès de lui ; je ne lui donne que des phrases, et vous lui donnez de l’argent.
Je suis bien glorieux de ce que M. l’auditeur Bertolini a trouvé mon livre [1] assez bon pour le rendre meilleur, et a goûté mes principes. Je vous prierai dans le temps de me procurer un exemplaire de l’ouvrage de M. Bertolini : j’ai trouvé sa préface extrêmement bien ; tout ce qu’il dit est juste, excepté les louanges. Mille choses bien tendres pour moi à M. l’abbé Niccolini. J’espère, mon cher abbé, que vous viendrez nous voir à Paris cet hiver, et que vous viendrez joindre les titres d’Allemagne et d’Italie à ceux de France. Si vous passez par Turin, vous savez les illustres amis que j’y ai. Je vous embrasse de tout mon cœur.
- De Paris, le 20 décembre 1753.
Si j’avois suivi les sentiments de la reconnoissance, monsieur, j’aurois eu l’honneur de vous faire réponse sur-
- ↑ L'Esprit des Lois.
- ↑ Cette lettre, ainsi que celle du 6 mai 1754, que l'on trouvera plus loin, est conservé à la Bibliothèque de Genève dans le t. II du Recueil des lettres écrites à Bonnet, nos 75 et 76. Toutes deux ont été publiées par M. le comte Sclopis dans ses Recherches sur l'Esprit des Lois. Turin, 1857.
- ↑ Charles Bonnet, célèbre naturaliste et philosophe, né à Genève